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Juin-août 2021 Rester prudent

Un article issu de plusieurs sources, dont Parlons finance, analyses économiques et financières de CRYSTAL FINANCE, rédigé avec Françoise Syx, directrice régionale Polynésie française.


Alors que le variant Delta inquiète les gouvernements, les instances médicales et les marchés, des stratégies d'investissement permettant de mettre une partie de vos actifs à l'abri sont largement recommandées. C'est en ce sens que nous vous présentons dans ce numéro deux opportunités d'investissement qui peuvent correspondre à vos souhaits de diversification : les SCPI et le Private Equity.


© CRYSTAL - GREG LE BACON


Contexte économique

FRANCE ET EUROPE

A l’heure où nous bouclons le magazine (7 juillet), le CAC 40 est au plus haut depuis 20 ans. Le marché est confiant, même si la crainte d’une reprise pandémique par les variants (notamment le variant indien Delta) et la menace de nouvelles contraintes sanitaires (confinements régionaux) restent omniprésents (Occitanie et PACA surtout).


Cependant, le télétravail, les nouvelles mobilités, l’adaptabilité surprenante des acteurs du monde du travail grâce aux outils connectés, dans presque tous les secteurs économiques, prouvent que l’économie a des ressources qui contournent un certain nombre de difficultés.


En effet, le marché du travail a confirmé sa résilience, non seulement grâce à l’ensemble des mesures d’urgence mises en place pour limiter les destructions d’emplois au coeur de la crise, mais aussi à des créations nettes d’emplois, nécessaires en raison des besoins des entreprises, pour faire face aux carnets de commande d’une consommation – notamment intérieure – largement supérieure à ce qui était attendu. Le taux de chômage prévu en 2021 ne devrait ainsi pas excédé 8,9%… soit l’indice attendu pour 2023 !


Ci-dessus : graphique présentant les évolutions du CAC 40, indice représentant les 40 premières entreprises françaises cotées. En 2020, on remarque la chute due au premier confinement et le rattrapage en 2021, jusque vers les plus hauts que le CAC ait connu.


La consommation des ménages en sortie de crise s’est révélée plus élevée que prévue, assurant une croissance de 5,3% sur le premier semestre 2021, supérieure à celle que le ministère des finances avait prévu. C’est aussi le cas des différents pays européens touchés par la pandémie. Deux regards peuvent ainsi être portés :

  • Celui où la prudence reste de mise, car ces bons chiffres ont déjà été intégrés par les marchés. Une phase plus volatile ne manquerait alors pas de s’ouvrir, surtout avec la valorisation d’actifs dopés par la création monétaire. En tutoyant les plus hauts, les indices indiquent clairement que les allègements de position seront un confort potentiellement apprécié par les investisseurs en cas de correction.

  • Celui qui voit les marchés toujours en phase d’euphorie avec la double influence des Banques centrales et des politiques budgétaires importantes, une conjoncture internationale qui s’améliore, soutenue par des politiques monétaires accommodantes : dans cette vision, le meilleur est à venir.

La confiance est là, le rebond aussi.

PACIFIQUE SUD

Australie et Nouvelle-Zélande continuent de gérer fermement la crise du Covid, confinant des quartiers entiers, voire leurs villes (Perth, Brisbane et Darwin en juin, Sydney en juillet), dès que des cas sont identifiés, pour éviter tout cluster et toute propagation du virus.

Cela n’a pas empêché une relance aiguë de la consommation intérieure, notamment dans les zones touristiques (Queensland, Gold Coast, Sunshine Coast…). Selon la Banque ANZ, le nombre d’offres d’emploi a même augmenté de 7,4% en mars et se situe désormais 23% au-dessus de son niveau pré-COVID ! Avec la fin de Jobkeeper, l’Australie s’attend désormais à un léger rebond du chômage (excepté dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, qui manque de main d’oeuvre), mais qui devrait être rattrapé lors du second semestre de 2021.


La politique de quantitative easing est également maintenue, alors que la Banque justifie cette décision par le besoin de liquidités dans l’économie pour assurer une reprise dont le timing est encore incertain. Sur le marché du logement, la RBA a demandé à ce que les standards de crédit soient maintenus afin de ne pas encourager la création d’une bulle, début juillet, la RBA (Reserve Bank of Australia) était déterminée à générer une croissance des salaires supérieure à 3% et une inflation comprise entre 2 et 3%, avant de normaliser la politique monétaire et de relever les taux d'intérêt.


Ci-dessus : Sydney une nouvelle fois confinée. Malgré toutes les précautions prises par ce pays, qui voit ses frontières fermées depuis mars 2020, le variant Delta du Covid-19 a réussi à pénétrer la forteresse australienne et à circuler. Une situation qui complique la vie économique des entreprises du pays.


La situation est plus difficile en Nouvelle- Zélande qui, si elle peut s’enorgueillir d’une situation covid sous contrôle (95 cas actifs en mai 2021, 26 décès seulement depuis le début de la pandémie), accuse un ralentissement de son économie : baisse du moral des entreprises, ralentissement du secteur de la construction et de l’ensemble des secteurs d’activité économique, même si tous espèrent une amélioration de la situation à court terme (ruptures d’approvisionnement et manque de main d’oeuvre notamment).


Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide, mais de penser en termes de perspectives. De penser à la normalisation à venir, où des questions essentielles de réouverture de frontières, de paiement d’impôts différés et de dette contractée pendant la crise, vont se poser. De même que la hausse des taux et donc de l’inflation (en métropole, à fin Juin 2021 l'inflation est de 1.5% par rapport à Juin 2020).


Ces questions feront porter un regard prudent sur les mois à venir, d’autant plus qu’une 4e vague COVID est attendue par l’ensemble du monde médical, sans qu’on n’en connaisse ni la forme ni la durée ni les conséquences.


Nous pensons donc que des phases volatiles à venir sont à envisager. Dans le même temps, l’inflation même basse est supérieure aux rendements des livrets ! Dans ce contexte, il faut savoir placer avec intelligence et prudence ses actifs. C’est en ce sens que nous vous présentons dans ce numéro deux opportunités d’investissement qui peuvent correspondre à vos souhaits de diversification : les SCPI et le Private Equity.


Note de l'éditeur : Nous rappelons que vous seuls, en tant qu'investisseurs, êtes habilités à juger de l'opportunité de vos placements.





Vous souhaitez en savoir plus ?

Dossier à retrouver dans votre magazine Investir à Tahiti #8 - juin 2021