L’e-commerce est entré dans les usages polynésiens : 30% des internautes affirment acheter très régulièrement en ligne et 66% le font de manière occasionnelle (au moins une fois par an).
Le prix (51% des internautes), l’indisponibilité sur le territoire (34%) et le choix (15%) sont les principales motivations de ces achats.
Hors voyage, la dépense moyenne pour un achat sur Internet serait de 71 000 Fcfp, ce qui représente une dépense annuelle globale de 2,8 milliards Fcfp. Les achats les plus courants concernent les vêtements (44% des achats).
Les entreprises polynésiennes semblent assez peu équipées : en 2017, 53% des entreprises sont dotées d’un ordinateur fixe, au moins (ce ratio atteint 82% pour les entreprises employant au moins un salarié) et 42% d’un ordinateur portable, au moins.
47% des entreprises polynésiennes ne sont pas informatisées.
Le manque d’intérêt pour l’entreprise, évoqué par 82% des responsables, démontre le manque de sensibilisation et de maturité numérique de l’appareil productif polynésien.
Ce résultat doit être tempéré par l’effet de structure : 82% des entreprises sont des entreprises individuelles, peu familiarisées avec ces modes de travail. La mise en réseau local est peu répandue (56% des entreprises) et les systèmes de sauvegarde privilégiés sont le disque dur et la clé USB.
La bureautique (92%) et la comptabilité (23%) sont les principaux ensembles applicatifs utilisés dans les entreprises. Le travail collaboratif n’est mis en œuvre, grâce aux outils informatiques, que dans 4% des cas.
Seulement 50% des entreprises sont connectées à internet et très peu au Haut Débit (95% en ADSL), et seulement 17% envisagent de passer à la fibre. Les applications majoritairement utilisées (bureautique, comptabilité) et le faible recours à internet expliquent ce résultat.
Seulement 62% des entreprises connectées disposent d’une adresse mail professionnelle.
La téléphonie mobile est, elle aussi, peu implantée hormis pour ce qui concerne le dirigeant.
Si 71% des entreprises de 20 salariés ou plus équipent leurs salariés de mobiles, ce taux ne dépasse pas les 9% en deçà de 2 salariés. Les entreprises polynésiennes n’ont pas encore vraiment engagé leur virage numérique : seules 5% d’entre elles disposent d’un site Web et 2,6 % d’un site de e-Commerce. Elles sont un peu plus présentes sur les réseaux sociaux : 20% des entreprises sont présentes sur, au moins, un réseau social, Facebook étant largement plébiscité (18%).
Pourtant, le développement de l'usage des technologies numériques n'est pas un enjeu pour les seules entreprises high tech. Cela concerne toutes les entreprises dans leurs fonctions traditionnelles : production, gestion, suivi de commandes, catalogue, livraisons, organisation du travail, sécurité, etc.
Par ailleurs, les TIC, qui permettent la compilation et le traitement d'un nombre illimité d'informations (Big Data) apportent à l'entreprise, quel que soit son secteur d'activité, des outils de gestion de clientèle et de marketing qui impactent fortement ses performances.
Elles facilitent également l’externalisation en temps réel de certaines fonctions (comptabilité, gestion, etc.) et apportent, dans le management des équipes et l'organisation de la production, des gains considérables de rentabilité.
Des entreprises se sont spécialisées dans la création de site web mais surtout d’applications mobiles, d’autres accompagnent la transformation digitale comme Digital Experts Tahiti. Cette dernière épaule les chefs d’entreprise et décideurs publics de Polynésie dans la conception de leur stratégie digitale et assure le pilotage de la mise en œuvre concrète et opérationnelle de leurs projets digitaux (AMOA Digitale) pour les aider à réussir une transition numérique performante et maîtrisée.
Galatea, des solutions innovantes clés en main
Galatea est une entreprise polynésienne qui propose aux entreprises, communes et administrations de réduire leurs coûts, d’innover et de créer de nouveaux services grâce à l’internet des objets (IoT). Elle est spécialisée dans la mesure, la collecte de données et le pilotage d’équipements à distance. Avec le premier réseau LoRaWan déployé en Polynésie française, Galatea se dit être un intégrateur qui propose des solutions clés en main pour accompagner les entreprises, communes et administrations dans leur révolution numérique. Elle peut travailler dans cinq champs d’activité : eau, l’agriculture, la construction, les industries et les marinas.
Par exemple, pour l’eau elle propose la gestion des équipements (mesure de la pression et du débit, alerte sur changement d'état : vanne fermée/ouverte), la gestion des compteurs d’eau sans modification du compteur (mesure en temps réel de la consommation d'eau, détection de fuites et alerte via email ou sms, comparaison de la somme des sous-compteurs avec le compteur principal), la gestion des cuves et réservoirs (mesure du niveau d'eau, calcul de la consommation horaire, journalière ou mensuelle, alerte sms ou email en cas de niveau est bas).
Pour l’agriculture elle suit la qualité des sols et de l’eau (mesure de l'humidité, salinité, NPK des sols, mesure pH, salinité, oxygène dissous des bassins), la gestion des animaux (géolocalisation du bétail, mesure de la consommation d'eau, mesure de la quantité de nourriture), l’environnement (optimisation et contrôle de l'arrosage, collecte de données météo : pluviométrie, température, vent), la protection des équipements (géolocalisation des matériels, tracteurs et équipements, détection d'intrusion et réduction des vols).
Digital festival Tahiti, le déclic
Co-organisé par le gouvernement polynésien, l’OPT et la CCISM, Le premier Digital Festival Tahiti a eu lieu en mars 2017. L’objectif de cet événement était Il a donné naissance à l’incubateur de startups Prism, au Passeport Digital à la CCISM. Il a créé du lien entre les différents acteurs.
Prism suit déjà sa 5e promotion. L’équipe dit vouloir participer au développement économique du territoire en soutenant les projets d’entreprises innovants, valorisant les ressources et le patrimoine. Elle a par exemple suivi Leadbees (voir ci-dessous), La P’tit Cabine qui est un dressing collaboratif, Hello Scoot’ qui est un service proposant la location de scooters électriques en libre-service rechargés par l’énergie solaire, Te Araiti qui est un service de vidéomapping à la demande ou bien encore Still Good, une application mobile géolocalisée qui connecte en temps réel les commerces de proximité aux consommateurs autour d’eux pour vendre leur stock de produits frais sous forme d’offres flashs exclusives… Tous les projets s’inscrivent dans l’ère du numérique. Le prochain appel à candidats aura lieu en mai 2021.
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