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Comment nous consommons nos déplacements ?

Les déplacements terrestres s’effectuent majoritairement en voiture individuelle, l’usage des deux-roues motorisés et des vélos reste encore très limité, pour différentes raisons dont l’insécurité routière et à la topographie. Si le développement croissant des vélos à assistance électrique (VAE) peut apporter une réponse à la deuxième contrainte, la première ne sera dépassée qu’à condition de faire baisser le trafic routier dans les zones les plus denses et/ou de développer un réseau de pistes cyclables protégées, éventuellement partagées avec les bus et taxis, dans les centres urbains.




Le Schéma directeur des transports collectifs et des déplacements durables de Tahiti montre que les transports quotidiens se font surtout avec l’agglomération de Papeete (94%), ainsi qu’avec la commune de Papeete (plus de 50%). D’où la congestion des réseaux.


À ce propos, il faut savoir qu’une voiture coincée dans un embouteillage émet 2,5 fois plus de CO2 qu’en conditions normales. Une voiture avec la climatisation allumée émet 7 à 20% de CO2 en plus.


La climatisation = + 30% de consommation de carburant. Que pour un pick-up double cabine qui consomme 8 L au 100, cela fait 2,9 L supplémentaires. Avec un trajet quotidien moyen de 30 km, cela engendre un surcoût de 3 915 F par mois, soit 47 000 F à l’année. Enfin, si les pneus de votre voiture sont sous-gonflés, vous pouvez ajouter 6% encore de dépense énergétique.


Sachant qu’il n’y a pas de voies propres aux transports en commun, l’offre de celle-ci n’est pas attractive. Des efforts sont faits, par exemple avec l’application et le site internet Tere Tahiti.


Plusieurs actions sont envisagées par le schéma d’aménagement : engager un projet de transport public viable et répondant aux besoins de la population en termes d’accès pour tous, d’intermodalité et de préservation de l’environnement, réaliser les aménagements nécessaires à la mise en œuvre du projet de transport et favorisant de nouveaux comportements de déplacement, mettre en place les dispositifs et matériels facilitant l’usage régulier des services de transport public par le plus grand nombre.


Dans le grand Papeete, il s’agira de mettre en service un réseau de bus maillé et structuré à partir d’une double colonne vertébrale est-ouest. En dehors de l’agglomération de Papeete, la mise en service de 2 lignes interurbaines Papeete-Taravao (l’une par l’est et l’autre par l’ouest), de 5 lignes périurbaines et de 2 lignes locales en « cloche » sont préconisées.


La réalisation du schéma directeur des transports en commun est prévue en 3 phases, la dernière consistant à mettre en service sur le site propre de transport en commun entre Arue et Outumaoro un bus à haut niveau de service (BHNS) ou un tramway pouvant effectuer jusqu’à 84 trajets AR/jour. Ce qui nécessitera de nombreux investissements ais devrait permettre de réduire les émissions de CO2 d’environ 37 000 tonnes par an.





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