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CRÉDIT PRO à vos côtés face au crédit

© Texte : Virginie Gillet - Photos : Lorelei Quirin


CRÉDIT PRO est un cabinet de courtage né en février 2018 d'une passion personnelle, celle de sa gérante Anne-Valérie Goyat, pour l'accompagnement de ses clients dans l'aventure que représente bien souvent une acquisition immobilière lorsque l'on doit faire appel au crédit. Engagé au service des particuliers essentiellement, elle nous présente cette activité pas toujours bien connue du grand public.



À quel moment faire appel à vous et en quoi consiste prioritairement votre activité ?

Anne-Valérie Goyat : “Avant de présenter un dossier à une banque dans le but d’acquérir un bien, il y a un processus important à réaliser en amont, processus dans lequel je me propose d’accompagner mes clients qui le méconnaissent souvent. Nous partons d’un cas de figure dans lequel ces clients veulent acheter un bien, généralement l’ont trouvé, mais dans lequel ils s’interrogent aussi sur leur capacité financière à l’acquérir. Je ne suis pas là pour leur dire s’il s’agit d’une bonne idée ou non, mais je peux en revanche les conseiller et les aiguiller. Par exemple, en vérifiant si le projet est viable, s’ils n’achètent pas trop cher, en faisant le point avec eux sur leur capacité à emprunter. Je peux aller jusqu’à donner mon avis sur un bien si on me le demande... Mon objectif principal est avant tout d’optimiser l’achat immobilier en prenant notamment en considération la durée du crédit, le montant à emprunter, le meilleur moment pour chaque personne.”


Avez-vous un profil-type de client et à qui cette démarche est-elle particulièrement recommandée ?

“J’accompagne réellement des gens de tous horizons. À partir de là, je considère qu’il s’agit d’un travail particulièrement indispensable pour des gens qui cherchent à accéder à leur première propriété, qui ont une mauvaise connaissance du milieu bancaire en général, ne sont pas déjà en lien avec leur conseiller bancaire, ne savent pas comment discuter de ce sujet avec les professionnels auxquels ils vont avoir affaire. Réaliser un travail en amont pour les conforter dans l’idée que leur projet peut aboutir (ou pas) est déjà important et rassurant. Mon but est de les soutenir, de les soulager de leurs inquiétudes. Aujourd’hui, mieux vaut clairement ne pas aller à la banque en direct dans une telle situation : les accès aux crédits se sont nettement resserrés ces dernières années, les critères d’octroi se sont renforcés et lorsque l’on n’est pas aguerri ni rodé à tout cela, il me semble indispensable de bien préparer le terrain. Pour le reste, mes clients sont des per- sonnes jeunes ou moins, certains connaissent déjà le métier de courtage et savent que c’est un plus mais d’autres pas du tout. Beaucoup ont aussi des professions très prenantes, qui ne leur laissent pas le temps de grand-chose. L’idée est donc de leur apporter, en plus du conseil et de l’analyse de projet, une vraie assistance.”


Donc concrètement, après les premières prises de contact, ça se passe comment ?

“D’abord il faut savoir que j’exerce un métier extrêmement réglementé, dans lequel on ne peut pas faire n’importe quoi et qui m’impose de mettre en œuvre un mandat de courtage entre mes clients et moi. Pour être agréé en tant que courtier, il faut venir du monde bancaire et renouveler tous les ans son inscription à l’ORIAS (l’Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance, ndlr), qui supervise en France les activités de courtage en crédit, de la banque et des assurances, et exige la fourniture obligatoire de documents. Tout ceci est donc hyper encadré. Une fois qu’un accord a été formalisé entre mes clients et moi, je suis apte à monter les dossiers en faisant en sorte qu’ils soient le plus clair et complet possible. Ensuite, je m’attelle à l’étape recherche de financements, de capitaux. Pour cela, je travaille avec les trois banques de la place, à qui je transmets les demandes dans le but d’obtenir la meilleure proposition de crédit qui soit.”


Quels sont les autres avantages à passer par votre entremise et comment vous rémunérez-vous ?

“Le principal avantage est évidemment le gain financier et l’obtention de conditions intéressantes auprès de la banque, souvent bien meilleurs que ce que les clients auraient pu obtenir par eux-mêmes. Ces conditions concernent les taux d’intérêt, mais pas seulement. D’autres sont très importantes aussi. Concernant ma rémunération, je fais payer des honoraires, constitués par un pourcentage sur le montant du crédit et payés uniquement au résultat. Je n’ai pas le droit de demander des acomptes, je ne suis payée que si les choses se font et que le dossier aboutit. Autrement dit, j’ai tout intérêt à offrir aux gens des réponses claires et fiables quant à la viabilité de leur dossier et de leur éviter toute perte de temps. En me consultant, les personnes savent d’emblée où elles vont. Je réponds à leurs questions sans facturation, ce qui contribue à les mettre en confiance et à dédramatiser les situations aussi. La réglementation de ce secteur protège largement le consommateur et régule les choses, ce qui est très bien. Par conséquent, les dossiers montés et transmis aux institutions financières et organes de crédits sont quasiment assurés d’aboutir.”


Votre travail s’arrête-t-il au montage du dossier et à la présentation aux banques ?

“Non, bien sûr. Il inclut les négociations qui s’en suivent souvent. Nous discutons jusqu’à ce que les clients soient vraiment favorables à une banque. Le courtier est présent au moins jusqu’au déblocage des fonds par cette dernière. Il réalise un gros travail d’intermédiation, avec le banquier, mais aussi le notaire, l’assureur et même l’agent immobilier. Mon travail consiste vraiment à faire le lien entre tous les acteurs impliqués par le projet en offrant un vrai travail d’assistance de façon à assurer son bon déroulement jusqu’au bout. On ne s’en rend pas toujours compte mais une personne qui cherche à acquérir un bien est souvent livrée à elle-même ; c’est très compliqué quand on n’a pas l’habitude. D’ailleurs certaines per- sonnes arrivent aussi à moi parce qu’elles ont essayé seules et ne s’en sortent pas”.


Comment cela se passe-t-il quand la meilleure offre n’émane pas de la banque où est déjà domicilié le client ?

“C’est assez fréquemment le cas : la meilleure offre ne va pas forcément émaner de sa banque. Cela implique donc des démarches pour domicilier ses revenus dans la nouvelle banque, d’ouvrir un autre compte, etc. Toute- fois cela n’oblige pas forcément les gens à tout basculer. En tout cas, ce n’est pas un frein pour les clients car les banques facilitent ce genre de choses maintenant. Les clients ont le temps de voir venir, de changer les prélèvements en cours et le reste.”


Le principal avantage est évidemment le gain financier et l’obtention de conditions intéressantes auprès de la banque, souvent bien meilleurs que ce que les clients auraient pu obtenir par eux-mêmes.


Comment se porte le marché de l’immobilier aujourd’hui en Polynésie et y a-t-il des clients pour lesquels les acquisitions immobilières sont plus difficiles que pour d’autres ?

“Étonnamment le marché de l’immobilier se tient bien et reste très dynamique. Les gens continuent à être acheteurs car les loyers sont très élevés. Donc ils ne restent pas longtemps en location. Le seul problème, c’est que le marché est aussi très haut car les offres sont très réduites : c’est difficile de trouver un bien, les montants sont très élevés avec des prix qui plombent. En marge, les crédits se portent plu- tôt bien avec des taux qui ont nettement baissé. Beaucoup de clients ont aussi des fonds : ils utilisent leur épargne en achetant au comptant. Globalement, les gens qui ne disposent pas de telles réserves financières sont toutefois moins nombreux à avoir des capacités d’emprunt. Le Haut Conseil de stabilité financière, qui est la haute autorité qui chapeaute tout le secteur pour la France, ne retient plus que le seul critère du taux d’endettement (33 à 35 % des revenus) sans plus tenir compte du restant à vivre des gens comme on le faisait précédemment. Nous sommes donc tous contraints par ce critère. Pour le reste, je dirais que si la per- sonne est salariée en CDI, elle a beaucoup plus de chances de pouvoir acquérir un bien qu’un patenté, auquel on réclamera d’être implanté depuis au moins 3 ans et de pouvoir faire la preuve pour toutes ces années de revenus réguliers (et pas seulement sur le dernier exercice). Parfois, c’est seulement une question de patience. Il peut m’arriver de conseiller aux gens de simplement attendre.”


Étonnamment le marché de l’immobilier se tient bien et reste très dynamique.

Vous travaillez essentiellement avec des particuliers mais qu’en est-il des professionnels ?

“Il m’arrive aussi de travailler pour des professionnels intéressés par l’acquisition d’une maison d’habitation, résidence principale ou locative, de même que par celle de locaux professionnels. Mais le marché est réellement très petit et surtout je reçois très peu de demandes en ce sens : du fait de la crise, depuis 2 ans, les entreprises ne peuvent clairement plus investir pour l’instant.”

 

Anne-Valérie Goyat, le goût des autres

Arrivée à Tahiti avec ses parents alors qu’elle n’était âgée que d’un mois et demi, Anne-Valérie Goyat a connu un parcours professionnel également émaillé de séjours en France avant de revenir poser ses valises définitivement en Polynésie. Après avoir connu « d’autres vies », elle découvre le milieu bancaire il y a une dizaine d’années et se prend de passion pour ce métier, qu’elle exercera durant 6 ans au sein d’un établissement bancaire de la place, gérant des crédits immobiliers et professionnels. Mue par un besoin d’indépendance et d’autonomie tout autant que par un désir profond de continuer à s’occuper des clients, elle a ouvert sa société Crédit Pro au début de l’année 2018 pour se spécialiser dans le courtage en crédits immobiliers pour les particuliers et les professionnels.





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Dossier à retrouver dans votre magazine Investir à Tahiti #9 - novembre 2021

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