Textes : Amélie Petit
Nous voici avec le 3e et dernier chapitre de nos sports de combat du fenua, un dossier sur trois numéros qui aura compté pas moins de 60 pages ! Que les afficionados se rassurent, ce n’est pas la dernière fois que nous présentons nos champions et les suivons dans leurs succès. La Polynésie française est une terre de combattants. Les sportifs sont de plus en plus nombreux chaque année à s’imposer dans différentes les disciplines et compétitions. Mais, derrière ces compétiteurs, il y a très souvent des garçons attachants, qui représentent de belles valeurs dont le fenua peut être fier. Rencontres, dans ce 3e chapitre, avec des champions ma’ohi de judo, karaté, taekwando et aikido.
L’aïkido a trouvé une place en Polynésie grâce à un personnage haut en couleur :
le judoka Michel Brun. « Responsable d’une compagnie de pêche, il était en contact avec le Japon », rapporte Patrick Cojan, président de la fédération polynésienne d’aïkido. Contacts qui ont été renforcés par son mariage avec une Japonaise. « Michel qui a fait partie du voyage du Kon Tiki et qui est mort au Paraguay, a donné les 1er cours d’aïkido en 1969, dans le quartier du commerce », ajoute René Chansin, le vice-président de la fédération.
En 1977, la fédération tahitienne d’aïkido et l’association aïkikaï de Tahiti voient le jour, reconnus par le centre mondial de l’aïkido à Tokyo. Michel Brun a laissé son bébé à André et Sylvie Pithon en 1981 puis, quelque temps plus tard, Patrick Cojan, René Chansin et Alphonse Chene ont pris le relais. Ils ont gardé les rênes.
Aujourd’hui, il existe un peu plus de 200 licenciés répartis en une dizaine de clubs à Tahiti mais aussi Moorea et Raiatea.
La Fédération polynésienne d’aïkido a la délégation de service public. Elle évolue en étroite collaboration avec la fédération française d’aïkido aikibudo et affinitaires (l’une des deux fédérations nationales). Elle est également reconnue par la maison mère japonaise, l’Aikikai de Tokyo, qui fournit directement les grades.
Chaque année, la Fédération fait venir des experts français et japonais. En 2020, elle fera venir une femme, Béatrice Barrere (5e dan).
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