Selon le ministère de l’économie verte, seule la moitié de la consommation alimentaire est produite localement.
En Polynésie, le secteur de l’agriculture est dominé par la polyculture et les petites exploitations dominent. Il est composé à 98 % d’exploitations individuelles. Ces exploitations sont peu équipées. Moins de 5 % des agriculteurs et éleveurs disposent de matériels d’exploitation moyens ou lourds, de centres de stockage. Par contre, elles sont bien équipées en pulvérisateurs tractés, en véhicules ou en bateaux de livraison.
Un recensement générale de l’agricole a été réalisé en 2012. Il en ressort que le secteur compte 5 649 exploitations, en majorité aux îles Sous-le-Vent (28 %) et aux îles du Vent (24 %) pour une surface agricole utilisée totale (SAU) de 39 159 hectares.
Il y a 15 766 actifs, soit 10 % de la population active. Les chefs d’exploitation et leur famille représentent 90 % de l’ensemble de la main-d’œuvre agricole, auxquels s’ajoutent 1 580 ouvriers agricoles.
Il faut savoir qu’entre les deux recensements agricoles de 1995 et de 2012, l’activité agricole polynésienne s’est réduite de 28 % quant au nombre d’exploitations, de 45 % quant à la SAU et de 33 % quant au cheptel.
Les Tuamotu-Gambier (64 %) et les Marquises (18 %) concentrent la majorité de la SAU. Cette dernière est répartie entre les cocoteraies (74 %), les pâturages (18 %) et les cultures végétales (8 %).
Une agriculture spécialisée par archipel
Aux Tuamotu-Gambier, c’est la coprahculture, aux Australes la culture maraîchère (carottes, pommes de terre, choux, concombres) grâce à leur climat plus tempéré. Les Marquises allient production d’agrumes, de coprah et élevage.
Selon le bulletin statistique, la production agricole commercialisée est évaluée à 8 milliards de Fcfp en 2018. C’est bien en deçà de l’autoconsommation, estimée à 18 milliards de Fcfp. Ainsi, deux tiers des fruits et un quart des légumes consommés en Polynésie française seraient acquis hors du circuit monétaire.
Les principaux légumes produits sont la tomate (28 %), la salade (14 %) et le concombre (12 %).
La production de fruits est principalement composée d’ananas (24 %), de pastèque (12 %), de citron (12 %), de noni (11 %) et de coco (9 %).
L’offre locale de produits agricoles est insuffisante pour couvrir la totalité des besoins du marché intérieur. La Polynésie française importe des produits animaux (lait, viande) ainsi que des fruits et légumes. Les importations alimentaires proviennent principalement de la France hexagonale (30 %), des États-Unis (18 %) et de la Nouvelle-Zélande (17 %).
Source : BSA 2018
La production animale représente près du tiers du revenu de l’agriculture. Elle provient à près de 90 % des îles du Vent.
Autosuffisante en œufs jusqu’en 2011, la Polynésie française a connu plusieurs épizooties de salmonellose, la plus drastique, en 2012, ayant conduit à l’abattage de 120 000 poules pondeuses. D’autres épisodes ont suivi entre 2016 et 2018 (14 000 poules pondeuses abattues par an en moyenne). Ces baisses de production ont ainsi obligé le Pays à importer des œufs de 2012 à 2014, puis à partir de 2017.
La production de viande est principalement porcine. L’élevage se concentre sur Tahiti, où est implanté l’unique abattoir industriel polynésien. La production de viande représente 57 % de la production animale et 8 % de la production agricole totale commercialisée.
La production laitière est concentrée à Tahiti. Elle provient de deux élevages situés à Tahiti dont l’un couvre à lui seul la quasi-totalité des besoins du marché. L’offre locale, composée uniquement de lait frais, est insuffisante et donc complétée par des importations. En 2019, le volume de lait UHT importé est de 5 820 tonnes (+13 % sur un an).
Production agricole et déchet
En 2012, selon le RGA les déchets végétaux et animaux étaient traités par l’exploitant lui-même, le plus souvent par enfouissement ou brûlis. Les déchets n’empruntaient que rarement les circuits prévus par la réglementation. Difficile de savoir ce qu’il en est en 2021
Vous avez aimé cet article ?
Vous souhaitez découvrir l’intégralité du guide Fenua Ananahi ? Cliquez ICI
Comments