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ETO

En toute simplicité


© Texte : Virginie Gillet - Photo : Philippe Collignon



En quelques années, Eto s’est imposé comme un artiste incontournable de la scène polynésienne. À 28 ans, le jeune professeur d’économie gestion du lycée Aorai a déjà enchaîné les succès, deux victoires au Festival Guitare, une participation remarquée à La Nouvelle Star, les premières parties de Vianney et Christophe Maé, et une première tournée en France en forme de carton plein. Mais qui se cache derrière l’auteur-interprète de “Te ’oe parataito” ? Eto se dévoile plus intimement pour InstanTANE.


Ton plus grand rêve ?

Chanter et discuter avec Ben Harper. Je n’ai pas réussi à faire sa première partie lorsqu’il s’est produit en concert à Tahiti, pourtant j’ai tout proposé, y compris une prestation gratuite. Tu ne sais pas à quel point j’ai tout essayé ! Je voulais faire ça pour le remercier de m’avoir tellement inspiré… Mais je le ferai un jour : mon destin va me ramener à Ben.

La seule chose de ta vie que tu ne peux pas envisager de rater ?

La naissance et l’éducation de mes enfants… même si je n’en ai pas encore. Je viens d’une grande famille, j’aime les enfants, je suis prof… Je sais déjà que ce sera le plus important pour moi le moment venu, quitte à abandonner la musique.


Si tu étais une chanson, laquelle serais-tu ?

Une chanson d’Elvis Presley intitulée “Can’t help falling in love”. Je l’ai reprise lors de mon premier Festival Guitare en 2015 et j’ai gagné grâce à elle. Et quand je la reprends en concert, tout le monde la chante. Elle est très simple, mais efficace parce qu’il y a tout dedans : un bel accord, la voix et l’amour qui est la solution à tout.

Il avait un mana incroyable ce gars et cette chanson est idéale pour rassembler. Je voudrais qu’elle soit jouée pour mon enterrement.


Et si tu étais un instrument de musique ?

“Une guitare lap steel (dont on joue en la posant sur les genoux, NDLR) à cause de mes idoles. C’est la guitare de Ben Harper, qui a influencé une bonne partie de ma jeunesse. Mais c’est aussi un instrument particulièrement original, dont les Polynésiens jouaient avant, même si ça s’est perdu… Après, je me suis mis plus récemment au ukulélé que je ne connaissais pas et j’y ai bien pris goût. On peut dire que le ukulélé rattrape la lap steel pour moi aujourd’hui.”

Si tu pouvais te rendre dans le futur, qu’aimerais-tu y trouver ?

J’espère d’abord que les gens deviendront moins cons ! J’aimerais aussi savoir si on sera enfin capable d’utiliser plus de 10 % de notre capacité cérébrale… et quelle sera la prochaine planète que nous allons “louer” pour la coloniser.

Ton plus grand défaut, pour revenir à toi ?

Je suis impatient. On me croit très calme, mais je fais des efforts. En réalité, je fais 10 000 trucs en même temps et je suis toujours à fond. En fait, je suis pas mal dans le contrôle. Heureusement que la nature et ma femme sont là pour me faire lâcher prise : c’est la clé de ma réussite.


Ta plus grande qualité ?

La générosité, la main sur le cœur. Dès que je peux, j’aide. Une belle qualité que m’a enseignée ma femme. Beaucoup de gens m’ont aidé aussi pour que j’en sois là aujourd’hui.

Sans quoi la vie ne vaut-elle pas la peine d’être vécue à ton sens ?

“C’est bête de vivre une vie sans amour. C’est même impossible et trop dommage. Nous avons besoin d’aimer et d’être aimé. Avec l’amour, on est complété, c’est un petit puzzle qui devient logique. Tu fais des choses que tu n’aurais même pas cru pouvoir faire… C’est magique, même si parfois ça se passe mal.”

À quoi as-tu le plus envie de croire ?

“À la force de notre mental, du caractère de chaque personne. Je suis convaincu que lorsque tu veux vraiment quelque chose tu peux l’avoir. Tu peux créer ta route, ton paradis, en restant ouvert aux signes. Cela implique de faire des choix pas faciles et ça demande donc beaucoup de courage également, mais qu’est-ce que c’est bien de vivre ses rêves !


Moi j’envoie continuellement plein de bonnes ondes à l’univers pour qu’il y ait plus de gens heureux et je reçois énormément en retour ; c’est mon secret pour réussir.

« Lorsque tu veux vraiment quelque chose tu peux l’avoir. Tu peux créer ta route, ton paradis, en restant ouvert aux signes. »
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