top of page

Gilles Lafitte "Au-delà d’un métier, c’est une passion"

Gilles Lafitte a pris ses fonctions de cadre technique à la fédération polynésienne de rugby le 1er août 2018. Mais il connaît le fenua depuis plus de dix pour avoir fait des allers-retours entre Agen et Tahiti. Ces missions sont auprès des clubs, des écoles de rugby, des U18ans et des Hine, mais également auprès des scolaires, des quartiers…

Vingt-trois ans durant, Gilles Lafitte a été directeur sportif au club d’Agen en métropole. Il avait en charge la politique sportive et le centre de formation gérant une dizaine d’équipes et une centaine d’encadrants.


Il a connu le plaisir du terrain entre 10 et 33 ans.

« Je suis originaire du sud-ouest où le rugby est culturel », précise-t-il, « mon père était entraineur, mes deux frères joueurs, je suis né dedans ». Il en a fait son métier. « Mais au-delà du travail, c’est une passion ! » Il ne compte pas ses heures et dépense son énergie sans compter. À Agen cela a payé, il a compté cinq titres de champions de France dans les catégories jeunes.


Dès 2006, il a fait des allers-retours professionnels entre Agen et la Polynésie.

Educateur, Entraîneur, formateur, diplômé licence Staps, BEES 2 Rugby, il a mis son savoir-faire et son expérience au service du rugby polynésien. Il a détecté de jeunes polynésiens qui ont intégré le centre de formation d'Agen. Six jeunes de Tahiti, Raiatea et Tahaa ont pu bénéficier d'une formation haut niveau Rugby, doublé d’une formation scolaire et professionnelle. Ils jouent actuellement au plus haut niveau fédéral en métropole.


Le 1er août 2018, il a pris un poste de cadre technique à Tahiti à la fédération polynésienne de rugby.

« La création de ce poste est une décision ambitieuse. Cela confirme la volonté d’aller de l’avant et de donner toute sa place au Rugby. »


En arrivant, Gilles Lafitte a rencontré tous les acteurs de l’ovalie locale : éducateurs, présidents clubs, responsables de la formation, bénévoles, institutionnels, dirigeants… pour un état des lieux et une auto-évaluation des écoles de rugby.



Constat : la pratique manque de structuration et de stratégie, mais aussi d’effectifs de joueurs, de bénévoles et d’encadrements. Suite à cela, un plan d’orientation stratégique a été proposé et approuvé.


En parallèle, il a été créé « un Passeport jeune » qui sera remis dès la rentrée à tous les jeunes joueurs des écoles de rugby.


De plus, environ 800 élèves vont avoir leur « coupe du monde » en échos à l’événement international qui aura lieu au Japon du 20 septembre au 2 novembre. Inscrit dans un projet interclasse, 20 classes de primaire et

20 classes de secondaire, représentant chacune une nation inscrite au Japon, se rencontreront au stade Pater le 24 octobre. Un livret pédagogique a été créé et destiné à tous les enseignants pour la mise en place d’une nouvelle pratique au sein des écoles.


« Le rugby est un vecteur éducatif, aussi bien sur le plan pédagogique que didactique, il a toute sa place dans les établissements scolaires du fenua. »

Une place est également donnée aux Hine.

« Le rugby féminin se développe dans le monde de façon exponentiel. Ici, en Polynésie, il y a un potentiel, il y a quelque chose à faire. » Le 18 octobre trois équipes, deux polynésiennes et une de Rapa Nui, devraient participer au tournoi du Papeete Seven.


« Le sport en général et le rugby en particulier canalise les énergies et les émotions, il favorise l’entraide, le respect d’autrui, il responsabilise les jeunes, il aide les jeunes femmes à s’épanouir, à prendre confiance », affirme Gilles Lafitte.








Toutes ces actions viennent compléter les efforts menés

au sein des clubs pour développer

la pratique et favoriser l’éclosion

des jeunes joueurs à potentiel.


Et si grâce à tout cela la Polynésie venait à rejoindre les grandes patries du rugby comme

ses cousins océaniens ?












InstanTANE #08


bottom of page