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Swan Habelt la glisse au cœur

Photos : Lorelei Quirin


C’est au bord de l’eau, à l’ombre des cocotiers de Haapiti, qu’INSTANTANE a fait la rencontre de Swan Habelt, 20 ans. Un jeune homme sportif, originaire de Moorea, passionné de glisse et engagé dans la protection de la nature de son fenua.



Il suffit de le voir « rider » une vague, en saisir le souffle et le rythme, l’intensité de son élan et jouer avec elle, dans un mouvement précis de grâce et de complicité, pour comprendre que Swan vit avec et pour l’océan, son partenaire de jeu, d’éducation et de vie.


« Ma passion pour la glisse m’est venu grâce à ma famille et à mes coachs qui m’ont inculqué la philosophie du surf, Hira Teriinatoofa et Olivier Napias notamment, que j’admire beaucoup ».


Swan a suivi l’ensemble de sa scolarité à Moorea. Puis il a pu intégrer la sélection « surf espoirs » de Papara, à Tahiti. Après le bac, il préfère se concentrer sur le monde marin, passe son CPL (permis lagonaire professionnel) et sa formation ACPASRA (guide de randonnées aquatiques). Lors de la saison des baleines, il est aussi guide whale watching.

Le reste du temps ? La glisse bien sûr, notamment au sein de l’école LakanaFly.


« Je surfe depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. Grâce à ma sélection chez les « surf espoirs », j’ai pu beaucoup m’améliorer. Mais j’ai déci- dé d’arrêter les compétitions pour me consacrer au free ride autant en surf qu’en kite, foil, wake ou skate... tout sport de glisse à vrai dire. »


Swan a depuis été remarqué par la marque AFS, qu’il représente. Il bénéficie de ce fait d’un matériel de première qualité.



« Protégeons notre océan »


Depuis quelques années, le surf classique est peu à peu concurrencé par le système Foil.

Pour lui, « c’est un nouveau mode de glisse très intéressant, dont on n’a pas encore pu exploiter toutes les possibilités. »

Swan souhaite que des compétitions aient lieu à l’international « où l’on peut trouver des spots moins dangereux qu’ici ». Dans ce milieu, compétition rime avec innovations, qui vont tendre à améliorer le matériel et à faire évoluer ce sport.

Swan, comme une bonne partie de sa génération, est engagé par la protection de l’environnement. Il essaie de transmettre son amour de la nature à travers des gestes engagés.

« Que ce soit pour la nature ou de nouvelles sensations de glisses dans des spots inconnus, j’aimerais beaucoup lier tous les sports de glisses au rétablissement de la planète, en organisant des ramassages de déchets par exemple. Beaucoup de mes projets sont rattachés à l’océan, car c’est dans cet élément que je me sens bien. »



« Ne lâchez jamais »


Il le reconnaît lui-même, la glisse nécessite un investissement physique et financier (matériel). Pour le premier, il n’y a pas de secret : « A tous les débutants qui arrivent sur les sports de glisse, je tiens à vous dire une chose : « si on ne tombe pas, on n’apprend pas », il faut garder ça en tête ». Quand au second, c’est comme, en glisse comme dans tous les sports : quand on se lance dans une pratique sportive, l’investissement en matériel est un préalable. Swan fait reposer ses choix sur l’expérience : « Il faut se renseigner auprès des connaisseurs, selon votre niveau et vos envies de glisses. Car il existe beaucoup de gammes différentes, dans tous les sports de glisses, il faut savoir s’adapter. » Il n’est donc pas toujours nécessaire de commencer avec du matériel neuf et coûteux. Quant aux riders expérimentés qui souhaitent encore et encore progresser, Swan lâche un dernier conseil, qu’il s’applique le plus souvent possible à lui-même : « dépasser ses limites en trouvant de nouveaux challenges et ne rien lâcher. »

Avoir 20 ans n’empêche pas l’expérience.



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Dossier à retrouver dans votre magazine Instantane #11



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