Teiki Dubois est formateur diplômé par la fédération internationale World Rugby. Il est aussi président de la commission centrale sportive de la fédération polynésienne de rugby et manager
du rugby club de Pirae. Ses différentes casquettes lui permettent d’agir sur plusieurs fronts.
Mais il n’a qu’un objectif : donner les moyens aux amateurs de rugby de s’engager à leur niveau qu’ils soient amateurs, jeunes, séniors, espoirs…
Il est « tombé dedans » quand il avait 17 ans. Il était à l’université. Il a intégré en 2000 la première équipe universitaire de Tahiti puis a fait partie des fondateurs du rugby club de Pirae en 2002 avec Apolosi Foliaki
dont il dit : « une vraie star à l’époque, il a joué avec les Barbarians français, a été médaillé d’or aux Jeux
du Pacifique Sud » !
Pour lui, le rugby est une passion, et un sujet de discussion intarissable.
Il reprend son parcours, liste ses idées de développement, décris les formations qu’il a suivies, reprend l’intérêt d’un engagement personnel et collectif en club, insiste sur l’état d’esprit de ce sport.
« Ce que j’aime, c’est la solidarité, on a tous besoin les uns des autres sur le terrain. On peut dire qu’au football, on se croise, alors qu’au rugby on se rencontre. » Partant de ce constat, il s’est nourri. Il dit avoir beaucoup appris lors de ses expériences internationales, des compétitions à l’extérieur auxquelles il a participé et de ses formations avec World Rugby.
En 2009, il s’est vu proposer le coaching du rugby club de Pirae.
« J’ai accepté et me suis appuyé sur une bonne base technique laissé par certains de me prédécesseurs. À partir de ça, j’ai souhaité apporter une identité forte, une vraie entité, articulée autour de notre culture polynésienne et autour de la notion de respect. » Au niveau technico-tactique, il a misé sur la rigueur qui s’est affinée, année après année.
Le rugby n’est pas un loisir.
Teiki Dubois prône un rugby de compétition, « visant à donner le meilleur et aller chercher le plus haut ». Cette orientation a permis à des jeunes joueurs talentueux d’éclore, comme Makalea Foliaki, Teiva Jacquelain ou bien encore Matthieu Taulelle, champion de Belgique.
En retour, en plus des entrainements, ses joueurs possèdent tous un projet de jeu écrit, qu’ils peuvent travailler en dehors des entrainements. Ils ont accès à des statistiques, individuelles et collectives, puisque tous les matchs sont filmés et analysés. Cela participe à une meilleure progression. Le travail en entraînement est adapté aux lacunes repérées du groupe. L’évolution est flagrante.
Au-delà de l'investissement sportif qui est important, Teiki Dubois insiste sur l'investissement humain.
L’école du rugby est une école de la vie. « C’est une histoire humaine. On ne peut pas dissocier l’homme et le joueur, ou la joueuse car les Hine aussi ont leur place. Les clubs forment des citoyens. Un Homme qui est bien dans son club est un Homme qui est bien en société ! » Au RC de Pirae, il est y a des règles et des codes : respect des horaires, des entraînements, des personnels, des bénévoles… Les joueurs signent une charte. À première vue, elle paraît rigide. Elle dessine en réalité les limites à l’intérieur desquelles chacun évolue en toute liberté.
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