Développement touristique
Créer, rénover, accroître, diversifier l'offre Polynésienne
Textes : Alix Baer - Photos : © DR
Le Vice-Président Teva Rohfritsch et la ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, ont présenté, tout début décembre 2019 de nouvelles lois et mesures fiscales, concernant notamment le secteur du tourisme, qui ont été adoptées à l’unanimité. Une en particulier a retenu notre attention et retiendra sans doute la vôtre, investisseur potentiel en Polynésie, en raison du soutien très important que le dispositif adopté va permettre d’assurer, pour l’hôtellerie en particulier, l’activité touristique en général.
En effet, afin de stimuler l’activité touristique à Tahiti, Moorea et Bora Bora, mais aussi et surtout dans les autres îles de Polynésie, le taux de défiscalisation est non seulement maintenu à 40% pour les projets dans ces trois îles porteuses confirmées du tourisme polynésien, mais désormais porté à 60 % pour les projets de construction d’hôtels dans les autres îles hautes et atolls de Polynésie française : création d’hôtel ou de résidence de tourisme international.
Les seuils d’accessibilité à la défiscalisation dans le secteur de l’hébergement touristique ont également été diminués afin que tous les projets, même ceux de plus petite envergure, puissent être soutenus par le Pays. Le seuil d’accessibilité pour les pensions de famille a notamment été réduit à 50 millions Fcfp.
Exemples d’intérieurs et d’aménagements de pensions de famille, fédérées pour la plupart au sein de l’association de l’hôtellerie authentique de Polynésie française, qui peut apporter conseils et suivi à tout entrepreneur désireux de consacrer son activité à l’accueil touristique au sein des archipels.
L’esprit de cette loi est d’inciter les investissements hôteliers, pour des projets neufs (constructions, créations), mais aussi pour des rénovations de structures existantes.
L’essentiel est que l’offre soit toujours plus riche et diversifiée, de façon à rendre nos îles toujours plus attractives pour la clientèle internationale, voire locale, qui pourra ainsi découvrir ou redécouvrir des archipels éloignés de Tahiti et Moorea.
Le vice-président a souhaité que les médias relaient en force cette mesure d’incitation : “Les petites structures hôtelières sont souvent mal informées des dispositifs à leur disposition.” Beaucoup sont éloignées et beaucoup se sont senties délaissées par le gouvernement dans les années difficiles 2004-2013, malgré l’énorme travail mené par l’ATAPF pour le soutien et la communication à l’international de ces structures familiales. D’autant plus qu’en 2018, la défiscalisation ne leur était pas ouverte. Cet accompagnement arrive donc à point nommé.
Comme nous le relevions plus haut, les seuils d’investissement éligibles à la défiscalisation ont été baissés :
• Dans la construction d’hôtels, ils passent de 500 à 250 millions de francs à Tahiti et de 250 et 100 millions
de francs dans les autres îles.
• Pour l’agrandissement ou la rénovation d’hôtels, les seuils passent de 200 et 100 millions de francs pour Tahiti et de 100 à 50 millions de francs pour les autres îles. Derrière cette différence notable d’incitation fiscale, la promotion d’initiatives touristiques dans les archipels autres que la Société et les îles autres que Tahiti et Moorea est assumée.
• Pour les pensions de famille, le seuil minimal d’investissement pour bénéficier de la défiscalisation du Pays (pas de l’Etat) passe de 100 à 50 millions de francs. Pour 90% des pensions de famille, qui sont les acteurs de l’hôtellerie authentique, mais évidemment, dans le cadre de petites structures, très souvent familiales, le seuil de 100 millions XPF (soit 838 000 euros) était trop élevé pour se lancer dans l’aventure. Cela devient aujourd’hui incitatif car accessible.
Un point important a été relevé dans le dossier de presse, mis à votre disposition et téléchargeable
en cliquant ici : www.presidence.pf/wp-content/uploads/2019/12/DOSSIER-DE-PRESSE.pdf
Si en tant que porteur de projet vous avez déjà entamé les démarches pour constituer votre dossier de défiscalisation, ou bien s’il est déjà en cours d’examen, il vous suffit de demander à bénéficier des nouvelles mesures sans avoir à tout refaire.
Ces mesures incitatives seront-elles utilisées par les acteurs du tourisme ? Quel sera l’impact sur la qualité de l’accueil des touristes, la qualité de nos infrastructures, leur originalité ? Combien de porteurs de projets extra-territoriaux pourront être intéressés pour se devenir acteurs du tourisme ?
Les années à venir seront riches d’enseignement, notamment sur l’impact que ces mesures auront eues sur
le développement des archipels. Là, au-delà de la qualité des infrastructures et de l’offre touristiques, c’est bien sur la qualité de la desserte aérienne qu’il faudra se pencher.
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