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Sylvie Urban ou l'appel du son

Pour les physiciens, le son est « une vibration mécanique d’un fluide, qui se propage sous forme d’ondes longitudinales » et perçue essentiellement par l’homme et les animaux grâce à l’ouïe. Mais pour beaucoup de traditions millénaires, le son, la vibration primordiale serait aussi à l’origine du monde par sa capacité à organiser la matière. C’est lui qui donnerait littéralement forme à ce dernier, insufflant la vie et reliant entre eux les éléments. On en trouve la trace dans tous les récits fondateurs, évoqué en tant que souffle immatériel ou verbe créateur et c’est lui que l’on décline encore à l’infini dans les mantras, les bhajans, les chants sacrés dévotionnels et autres prières. La « cymatique », dont les premières expériences datent du XVIIIe siècle, est parvenue à permettre la visualisation des ondes acoustiques, notamment à travers les figures de Chladni, confirmant que le son fait vibrer et organise littéralement la matière. Ce qui ouvre la porte sur un univers fascinant qui a largement inspiré Sylvie Urban, praticienne énergétique et sonore à Tahiti.



Sylvie Urban a eu plusieurs vies. Deux essentiellement. La première d’entre elles a été marquée par une carrière dans l’armée. Une période durant laquelle la jeune femme se trouvait très éloignée de tout ce qui relevait du bien-être, du développement personnel, du travail avec les énergies ou du langage de la spiritualité.


En revanche, Sylvie comptait parmi ses amies une personne très attirée par tous ces domaines, qui a fini par l’y intéresser. Le choix qu’elle fait, avec son mari, de venir s’installer en Polynésie en 1998 bouleversera son existence bien au-delà de son seul lieu de vie. Elle s’y lance d’abord dans une multitude de lectures qui vont transformer sa destinée. Puis ce fut un « appel », suivi de nombreuses formations. « Et tout s’est développé ! » Sylvie conscientise qu’elle est particulièrement à l’aise et inspirée par la relation d’aide.



Elle avait toujours « attiré » des personnes

qui se confiaient à elle et a eu envie, petit

à petit, de développer cet accueil en le

cantonnant toutefois, au départ, à un petit

cercle d’intimes. Elle y prend goût, a envie

d’oeuvrer dans ce domaine, mais continue

un bon moment à le faire d’une manière

confidentielle. Jusqu’à ce qu’une personne

de son entourage l’interpelle avec cette

question : « Quand est-ce que tu vas te

mettre dans la lumière ? »


Le choix qu’elle fait, avec son mari,

de venir s’installer en Polynésie en 1998

bouleversera son existence bien au-delà

de son seul lieu de vie.




Sylvie a rassemblé une collection d’une cinquantaine d’instruments atypiques dont la majorité sont artisanaux et en provenance des quatre coins du monde : Inde surtout (Auroville), mais aussi Allemagne, Russie, France, Canada, Brésil, Mexique, Afrique…


L’ÉMERGENCE DANS LA LUMIÈRE

L’interpellation fait son chemin : Sylvie est désormais résolue à prendre davantage sa place, à suivre sa nouvelle vocation mais cherche encore la voie faite pour elle qui le lui permettra. Durant des cours de yoga, elle entend un bol de cristal dont le son l’émeut aux larmes. Décidée à acquérir un tel instrument, elle se rue sur Internet, mais finit par « craquer », sur un site d’instruments de méditation permettant d’entendre la sonorité de chacun, pour un bek drum, un tambour en métal, qui deviendra son premier « bébé », l’instrument charnière entre son ancienne et sa nouvelle vie.


Ce tambour en appellera très rapidement un autre, puis plusieurs, en métal encore, mais aussi en bois, en peau. Sylvie se découvre une véritable passion pour les instruments atypiques, qui produisent des sons qui le sont tout autant et avec lesquels elle « agrémente » très rapidement les séances de relaxation qu’elle a commencé à proposer. Elle affectionne particulièrement les sons mystiques et cristallins, produits par des instruments en cristal, bols, pendules, harpe, etc.



« LES SONS, C’EST MON MONDE. UNE CONTINUITÉ. UNE MISSION »

Formée aux massages au sein de l’école Tahiti Massage, Sylvie réalise que la façon de faire apprise ne lui correspond pas forcément, « trop protocolaire » pour être en accord avec son ressenti. Poussée à inventer sa propre manière de procéder, plus intuitive, elle ouvre aussi la porte à l’énergie qu’elle sent passer par ses mains, sans chercher à mettre des mots sur quoi que ce soit. « Ça allait au-delà de moi. » Alors que les soins énergétiques, dont elle ressent de plus en plus l’appel, font désormais partie intégrante de sa vie, elle invite aussi en parallèle un nombre toujours croissant d’instruments à faire profiter les personnes de leurs énergies propres. Bien davantage qu’avec la musique, qui « attache » le mental à une écoute calée sur un refrain, une mélodie, les sons permettent de faire « décrocher » ce dernier. Les sons bruts génèrent de l’imprévu, des surprises, des découvertes, favorisent des ressentis inédits ou en créent le rappel. Même les sensations désagréables qu’ils peuvent parfois procurer sont messagères de quelque chose qui doit être accueilli par la personne, invitée à faire le « rapprochement » avec son vécu.


APPRENDRE À ÊTRE DAVANTAGE

OBSERVATEUR DE SOI


Riche de toutes ces formations et expériences,

Sylvie propose aujourd’hui des processus qu’elle nomme « ces petites potions », savants mélanges de massages, de techniques sonores, de soins énergétiques et même d’aromathérapie. Certains processus, toujours complètement personnalisés, font davantage appel à ses instruments que d’autres, mais ils incluent toujours au moins un massage sonore final avec l’instrument qui l’inspire pour la personne à ce moment-là ; chacun d’entre eux apportant une énergie différente.


Ces processus, qui génèrent des états légèrement

modifiés de conscience permettant aux sons produits de mieux rentrer en résonance avec la personne, ses cellules et même son ADN, pour réveiller des mémoires et contribuer à réharmoniser ce qui doit l’être, impulsent un retour vers soi, vers son unité, son authenticité en libérant notamment certaines peurs. Parfaits pour se déconnecter de la vie trépidante qui est souvent la nôtre, ils visent à procurer du bien-être, de la relaxation, la découverte de nouvelles sensations qui souvent libéreront aussi l’anxiété tout en favorisant une meilleure gestion du stress. Véritables voyages intérieurs, ils peuvent être vécus individuellement, en couple, entre parents et enfants, en fratrie ou en groupe selon les prestations choisies.


Même les bébés peuvent en bénéficier avec des instruments adéquats. Seules précautions requises à ces incroyables périples : les instruments ne seront pas mis directement au contact du corps chez les personnes ayant des problèmes cardiaques, des malades atteints de cancer ou des femmes enceintes à partir du 3e mois de grossesse car leur impact vibratoire pourrait être trop important.


Les sons bruts génèrent de l’imprévu, des surprises, des découvertes, favorisent des ressentis inédits ou en créent le rappel.





Sylvie Urban


Esprit & Corps : 87 75 50 52

birdtahiti@yahoo.fr








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Dossier à retrouver dans votre magazine Tahiti Wellness #03 - juin 2022

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